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Le 18ème siècle à Chatonnay

1. Jean-François Guichard, un prêtre né de la bourgeoisie d’Arinthod.

Né le 12, Jean François Guichard (« Joannes Franciscus Guychard ») ne fut baptisé que le 20ème jour de décembre 1683 ; ce qui suggère déjà l’aisance du foyer où naquit notre futur plus fameux curé. Il est l’un des dix frères et sœurs nés de 1679 à 1700 dans le foyer que nous décrivent les registres paroissiaux d’Arinthod [ADJ 5Mi74]. Pour la création de ce feu, les familles Guichard et François s’étaient solidement alliées par double mariage entre frères et sœurs : Jean Claude et Anne Thérèse Guichard, s’étaient unis respectivement à Marguerite et Claude Antoine François. Les parents de Jean François Guichard, son père « l’honorable » Jean Claude, marchand de son état, et sa mère « Damoiselle » Marguerite François, étaient issus de la petite bourgeoisie qui put profiter du négoce à Arinthod, dans cette petite ville rurale.

Le parrain de Jean François fut Stéphane François Symon, docteur en droit à Clervaux et premier praticien de la justice d’Orgelet ; sa marraine fut Jeanne Antoine Borrel, mère de ce dernier juge ( ?), et dont la fille ( ?) Clauda s’était mariée avec Pierre FRANCOIS, médecin, et grand père maternel de Jean François Guichard.

Son grand père paternel, Michel Guychard, mort à 84 ans, en 1686, avait déjà dû naître d’un père important dans la société locale, pour que son frère engendrasse Claude Guichard, docteur en médecine, et Joseph Girard Guichard, docteur en droit. Ces deux notables, les cousins du père de Jean François, furent régulièrement témoins des grands évènements de la famille, ils apportèrent leur parrainage à la naissance des enfants ; comme le firent aussi des membres des familles bourgeoises connues à Arinthod dès avant ce XVIIème siècle finissant : ainsi des Monnier, Borrel, Symon, Janod, Prost, Flamier. En 1680, Ludovic de Batteford, parent du seigneur baron d’Arinthod, inspira même de son noble prénom, celui d’une grande sœur de Jean François Guichard.

Frères et sœurs de Jean François, cousins ?

Patrimoine et actes notariés des parents de Jean François.

Ses études, son séminaire, sa rente…

Son vicariat, son accès à la prêtrise.

 

  1. Etat de la cure de Chatonnay avant l'arrivée de Jean François Guichard.

 

De 1701 à 1711 environ, il n'y a point de curé en titre à Chatonnay, à cause des trop maigres revenus, ou plutôt suite à un long et coûteux procès au sujet du bénéfice, intenté par le précédent curé, contre le décimateur, le dernier plus puissant seigneur et prieur de Chatonnay : Monseigneur l’évêque d’Aréthuse François Gaspard de Joux dit « l’abbé » de Grammont, qui pu gagner des titres et de l’influence grâce au ministère de son frère sérénissime, archevêque de Besançon, Monseigneur François Joseph de Grammont. Leur géniteur fut Jean François de Joux dit de Grammont, baron de Châtillon Guyotte, qui s’était marié en 1650 à la dernière fille héritière de la puissante seigneurie de Chambéria, Dame Adrienne Thérèse de Binand. Avant la conquête française, la famille de Chambéria, dans son fameux château fort, veillait à l’exercice de ses droits féodaux sur l’étendue de ses terres, et aussi dans les localités à l’entours.
[Nobiliaire de Franche Comté, Roger de Lurion] Cette ancienne maison, dont les seigneurs se qualifiaient sires de Binans et barons de Chambéria, était au moyen âge l'une des plus puissante du bailliage d'aval ; elle tirait son nom d'un village proche de Lons le Saunier. Sa filiation remonte ... des sires de Coligny en Revermont, vivant en 1147. Ses descendants ... furent nombreux, le dernier connu d'entre eux, Guillaume de Binans, après une glorieuse carrière militaire, mourrut en 1634, ne laissant qu'une fille, Adrienne Thérèse de Binans, qui porta, en 1650, tous les biens de sa maison à son époux Jean François de Grammont de Joux.

Ecclésiastiques Gigny…

De cette famille de Binans sortirent trois des précédents prieurs de Chatonnay connus : Jacques en 1436, Jacques II en 1481, et Jean Antoine entre 1616 et 1648.

Lors de la guerre de dix ans,…
Ensuite,  « … après la conquête de ce pays, aucun des seigneurs de Chambéria ne voulaient aller au service de la France ». La famille de Grammont, si puissante dans l’ancienne province, tenta de résister à l’administration du roi de France pour conserver ses anciennes prérogatives. Ainsi « Gabriel Philibert de Grammont se permit de tenir des propos injurieux contre son souverain. Il fut mandé à la cour pour se justifier, et profita de ce voyage pour solliciter la conservation de sa demeure » [Rousset, Chambéria]

Notre curé du donc dès l’abord se pourvoir à la justice où son prédécesseur M. Claude Adrien Jauld avait demandé 240 livres de supplément et toutes les dîmes novalles.

Installation de Jean François Guichard

La cure de Chatonnay était abandonnée depuis dix ans environ, quand Jean François, en 1711, vint enfin apporter les sacrements aux paroissiens.Mais il fallut attendre encore 16 ans avant que ce vicaire soit officiellement nommé prêtre de la paroisse par l'archevêque de Besançon, et quatre ans de plus pour qu'il prenne effectivement possession de son bénéfice.


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