Histoire de l'église Extrait du dictionnaire des communes de M. Rousset

« Autrefois prieurale et paroissiale, située sur une éminence au milieu du village, est dédiée à Saint Maurice dont on célèbre la fête le 22 septembre.
Elle se compose d'une nef, d'un chœur voûté en ogive, d'une chapelle et d'une sacristie. Elle se composait primitivement d'un chœur, la nef fut ajoutée par les habitants à une époque postérieure. La foudre étant tombée sur l'édifice en 1715, les voûtes furent écrasées. On le rebâtit peu de temps après. Boisson de La Boissière y ajouta une chapelle dédiée à Sainte Barbe.
On remarque des pierres tombales avec inscriptions gothiques, un reliquaire avec un fragment de la véritable couronne d'épine, un bas relief en bois, un tableau de Saint Maurice peint par Livet de Nantua en 1744.
Le prieur de Gigny avait le patronage de cette église, desservie d'abord par des religieux, puis dès le XIIIème siècle par des vicaires amovibles qui, en 1686, prirent le titre de curés vicaires perpétuels. Avant la construction du presbytère en 1746, les curés résidaient à Arinthod. »

Extraits de Pierre Lacroix
« Chapelle nord inscrite M H (1935)

Histoire. A proximité de Dramelay, lieu anciennement fortifié et illustre, le village de Chatonnay possède une église au moins depuis 1191. A cette date en effet, un traité d'association entre le monastère de Gigny et le comte Etienne de Bourgogne attribuait à celui-ci la garde de cette église. En 1231, la même Étienne donnait au monastère 100 sols de rente, en ne se réservant rien à Chatonnay sinon la garde de l'église ; ce pourrait être à la suite de cette libéralité que Gigny fonda en ce lieu un petit prieuré de deux moines. Tombé en commende dès 1436, incendié en 1619 ou 1636, ce prieuré - situé à l'ouest de l'église - a été démoli au XVIIIème siècle ; en revanche, un presbytère y fut construit en 1746.
A la fois prieurale et paroissiale, l'église avait été dédiée un 9 avril. Nous manquons sur elle de documents de première main ; elle aurait, selon Rousset qui comme à l'ordinaire ne cite pas ses sources, comporté d'abord uniquement le choeur, agrandi ensuite de la nef par les habitants. Atteinte en 1715 par la foudre, qui entraîne l'effondrement de sa voûte, elle fut rebâtie peu après «en ogive très aiguë» selon l'expression incorrecte de Gaspard ; une visite de 1756 la montre avec son berceau, en bon état. Toutefois, de l'édifice ancien, la sacristie au moins est restée debout : son angle nord-est porte l'inscription M.H.B.P. 1581, désignant un personnage non identifié (un prieur ?), qui a gravé les mêmes initiales et millésime sur un contrefort de Savigna. Pour la suite, nous savons seulement que l'église avait conservé jusqu'au XIXème siècle une cloche et quelques tombes d'époque gothi­que ; la toiture a perdu ses laves en 1933. Au point de vue paroissial, le village est de longue date rattaché à La Boissière

 


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