Le moulin de Chatonnay

Le moulin de Chatonnay en 2005

Restent deux bâtiments de l'ancien moulin en 2005.

La rive droite de la Valouse est connue comme plus paysanne que l'autre plus industrielle ou artisanale ; ainsi Chatonnay n'a-t-il jamais vu scierie ni tourneur mais seulement meuniers et fouleurs de chanvre ("en Bringe")

Le dernier meunier à Chatonnay était M. Bussaud vers 1960, qui avait repris l’affaire de M. Bondivenne, père et fils. Les bâtiments étaient larges de 4 pans de toiture, le moulin muni de deux roues à aubes, et d'une turbine électrique, plus tard.

Le moulin était réputé plus étendu que celui de Pont des Vents, qui est non loin le mieux conservé à ce jour par la volonté de quelques passionnés.

Pour l’alimentation en force motrice, un canal de dérivation de la Valouse avait été creusé ; il traverse et alimente aujourd’hui la pisciculture. Mais seulement deux petits bâtiments subsistent du vaste moulin initial : un four et une remise. Le reste de ce vaste moulin fut détruit sans esprit de conservation, enterré sous les silos de granulé pour poissons.

Le seul lavoir du village y avait été construit assez tardivement, dans les années 30 avec les nouveaux matériaux : sol en béton.

Pour la corvée de lessive, « on devait descendre à la rivière pour rincer tout le linge de l’année », soit une lourde quantité de draps de serviette et autres linges blancs ou vêtement ; le linge avait été bouilli par les femmes, avec des cendres ou du savon, dans des grandes cuves en tôle d’acier galvanisé ; « on devait avoir une sacrée garde robe car on ne faisait la lessive qu’une fois l’an ; on descendait au rinçage par les chemins cahoteux, avec une charrette attelée ou un tombereau à bras.»

Même s’ils avait la chance de posséder un puits, tous devaient s’acquitter d’un rinçage à la rivière pour profiter de cette eau courante qui rend le rinçage plus facile.

Pour leur besoins quotidiens, les plus pauvres devaient aller s’approvisionner au puits communal, qui reste sur la place du village. Les plus favorisés avaient hérité d’un puits à l’eau fraîche, mais soumise aux aléas des saisons sèches, pour certains d’entre eux seulement.

Les beaux jours, on se lavait en se baignant dans la rivière, par exemple pour tuer le temps passé à la garde des vaches, paissant à proximité. Le cheptel pouvait ainsi boire aux rivières, ou aux anciens abreuvoirs.

Il a fallu attendre, après la seconde guerre, pour voir l’eau arriver par le robinet et repartir par les égouts.


Pays Valousien : archéologie histoire mémoire légendes poésies

Contactez l'auteur du site Optimisé pour le navigateur Firefox avec Javascript 1.5