Assis sur mes remparts à scruter les étoiles
Filantes Ursides, guettant tout météore,
De mes yeux d’enfant j’ai vu chuter de sa toile
Comme un globe enflammé, vaste et multicolore ...
Je l’ai vu arriver, cette étoile approchante,
Monstre ! Même lointaine elle flambait plus qu’un astre,
Dardant de sa traîne sans qu’aucun bruit ne chante,
Nous promettre instamment un cratère, un désastre…
- Par le diable rentrons ! Non ce ne pouvait pas
Être autre étrangeté plus qu’une apparition,
Un spectre halluciné après un lourd repas,
Une chimère d’août créée par conjonction…
Mais si elle était la Vouivre [1] de Dramelay ? [2]
Alors s’expliquerait ce joyau légendaire
Qui file au devant de son corps de feu follet,
Vipère s’abreuvant aux berges des rivières…
[2] Dramelay, petit village jurassien, à l'entours pittoresque, qui fut sans doute la ville capitale du comté Séquane (gallo-romain) de Scoding au premier moyen-âge. Les seigneurs de ce lieu se distinguèrent dans l'Histoire par des prélatures, des services au comte de bourgogne, et surtout par la nomination de Bernard de Dramelay, grand maître de l'ordre du Temple au XIIème siècle. C’est la raison pourquoi ce lieu est celui choisi par les adeptes d'une secte soi-disant héritière de cet ordre religieux chevaleresque, pour s'y réunir et y célébrer leurs rites chaque année.
![]() |
![]() |
![]() |
La Vouivre, sa résidence à la tour de Dramelay, et l'image de son parèdre égyptien.
Pays Valousien : archéologie histoire mémoire légendes poésies
Optimisé pour le navigateur Firefox avec Javascript 1.5