Le charron forgeron

Au village demeurait un charron forgeron, dont les outils se voient encore dans son atelier abandonné, sur la place du village. Il avait repris l’affaire de son frère mort à la première guerre mondiale, tous deux oncles de Félicien. La seule jument de Chatonnay lui servait à tirer la carriole qui était l’outil de son second travail de charron.

Commerces et voyageurs

D’autres voyageurs venaient régulièrement à Chatonnay depuis les temps oubliés. On les appelait « les rouleurs », mêmes si tous n’avaient pas de carriole. M. Boisson se souvient ainsi de M. Roz, habitant La Villette, qui colportait avant-guerre, au village, des almanach, livres et autres « bricoleries ». Il passait à pied dans les communes à l’entours, avec son ballot dans le dos. M. Bipa  (le propriétaire du moulin vendu à M. Bondivenne) venait lui aussi, d’Ugna à Chatonnay, avec son âne, vendre de l’alcool, du pétrole et de l’absinthe… Des rémouleurs, ramoneurs et d’autres venus de loin, visitaient aussi périodiquement la région pour y apporter leurs services.

Les foires

Les foires étaient des évènements pour tous mais surtout pour ceux qui y avaient à  conclure des affaires.
A Arinthod plus de 50 bêtes passaient de main en main dans la journée
Le 13 mars à Chemilla était aussi un rendez vous vital à l’économie et apprécié pour l’animation qu’elle produisait, drainant beaucoup de la population alentour
Ainsi MM Boisson et Masson aimaient a y venir commercer et manger un pot au feu ou « bouilli »
Cette foire de Chemilla perdure encore quoiqu’il ne s’y fasse plus guère de commerce
On y vendait les jeunes taureaux qu l’in avait dressé pour en faire des bœufs, utiles au débardage dans le haut jura par exemple

Le menuisier de Chatonnay : M. Reybardy

Son atelier était mitoyen de la grange où mon grand père avait installé sa scie à ruban. Sans doute s’échangeaient ils des bons procédés. Cet artisan, cultivateur à ses heures perdues, a réalisé les portes de placard de la cuisine où nous sommes, Félicien et moi, en train de rappeler le vieux temps. Le menuisier exécutait donc les commandes faites principalement au village et dans les alentours

 


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