A l’autel au-dessus du torrent Hérisson
Se tenaient jadis les nymphes de Galathée ;
Du vase d’onction dont subsistent des tessons,
Versant l’eau informée des sources de beauté,
Les prêtresses œuvraient au plus haut du cours d’eau
Dans les creux caverneux et les îles sacrées,
Par l’océan fertile et ses puissants radeaux,
En foi aux pérennes paroles proférées…
L’oracle fut rendu ici où tout est signe :
Maints pèlerins vinrent à l’augure mander,
Au nom de leur tribu, quelques discours insignes
Cernant le vrai sous de sibyllines idées.
Pays de grottes, de lacs, de crêts et vallons !
Né de la mort des mers et bêtes jurassiques ;
Voué à la Vouivre vaincue par Apollon ;
Semé d’îles enfouies des cultes archaïques.
Vieux sanctuaire à l’Est sur l’Olympe Séquane,
Au cours rené de la perte et la résurgence
En victoire à la vie et cascades de Diane,
Quels lourds secrets cèlent vos verts lieux de silence ?
Et sous le calme charme entendu aux étages
Où chute l’eau sacrée jusqu’aux antres profonds,
Sous les flux d’eau et d’air enchanteurs et sans âge
Reste-t-il des échos de prière au griffon ?
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La vallée du Hérisson est une merveille de la nature.
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